La vitamine B9 (ou folate)
Cette vitamine tient son nom du latin « folium » (= feuille) parce qu’elle est présente en grande quantité dans les légumes verts à feuilles. Elle contribue à la croissance normale des tissus maternels pendant la grossesse et joue un rôle très important dans le développement du système nerveux de l’embryon.
En France, près de la moitié des femmes en âge d’avoir un enfant ont un déficit en vitamine B91, alors qu’une carence en folates peut augmenter le risque de prématurité2, de retard de croissance et entraîner des anomalies de fermeture du tube neural (AFTN), ébauche de la future moelle épinière du bébé.
Une alimentation conforme aux repères du PNNS (Programme National de Nutrition Santé) fournit un apport non négligeable. Toutefois, une supplémentation nutritionnelle de 0,4 mg/j, est recommandée 28 jours avant et 12 semaines après la conception3.
A noter : certaines situations nécessitent une surveillance encore plus attentive (femmes ayant déjà eu un enfant souffrant d’une AFTN, souffrant de diabète, d’épilepsie, de surpoids ou d’insuffisance nutritionnelle majeure) avec une supplémentation de 5 mg/j. |
Les autres vitamines B (B1, B2, B6, B8, B12)
Les autres vitamines B, en association avec la vitamine B9, permettent d’équilibrer et d’augmenter son efficacité d’action.
La vitamine B1 contribue à un métabolisme énergétique normal.
La vitamine B2 aide au maintien d’une peau, de muqueuses et d”une vision normales.
La vitamine B6 participe au métabolisme normal du glycogène et des protéines.
La vitamine B8 est impliquée dans le métabolisme normal des glucides, des lipides et des protides.
La vitamine B12 participe au fonctionnement normal du système immunitaire, à la formation normale des globules rouges et intervient dans la division cellulaire. Un déficit en vitamine B12 est un facteur de risque de survenue des AFTN4 et de fausses couches spontanées.
La vitamine D
Le capital osseux se construit dès la vie intra-utérine et la vitamine D contribue à une calcémie normale. Le squelette du bébé doit pouvoir absorber le calcium nécessaire à sa construction. La vitamine D aide à une absorption et utilisation normales du calcium et elle participe au maintien d’une ossature normale.
Notre mode de vie, qui limite les expositions au soleil, explique que beaucoup de femmes sont carencées en vitamine D. Aujourd’hui, en France, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français recommande une supplémentation systématique en vitamine D, à raison de 100 000 UI au début du 7e mois de grossesse.
La vitamine C
La vitamine C augmente l’absorption du fer au niveau digestif. Associée à la vitamine E, elle protège l’ADN, les protéines et les lipides contre le stress oxydatif et participe au à la formation normale de collagène.
A noter : l’excès de vitamine C réduit l’assimilation d’autres minéraux tels que le magnésium ou le zinc. |
La vitamine E
La vitamine E exerce une action anti-radicaux libres puisqu’elle contribue à protéger les cellules contre le stress oxydatif.
Chez les femmes à terrain allergique, la supplémentation en vitamine E pendant la grossesse réduirait les risques d’eczéma et de respiration asthmatique chez l’enfant.5
Les oméga-3
Les acides gras de la famille des oméga-3 contribuent au fonctionnement normal du cerveau et au maintien d’une vision normale.
Le calcium
Il s’agit du minéral le plus abondamment présent dans l’organisme, qui intervient essentiellement dans le maintien d’une ossature et dentition normales de la maman et du bébé. Le maintien de son taux est particulièrement important durant le 3e trimestre de grossesse pendant lequel se construit le squelette du futur enfant.
Le calcium est également impliqué dans la prévention du risque d’accouchement prématuré lié à d’hypertension artérielle6 chez la maman et du « baby blues »7.
Le cuivre
Le cuivre contribue à protéger les cellules contre le stress oxydatif et au fonctionnement normal du système immunitaire. Il existe une compétition entre le fer, le zinc et le cuivre. La supplémentation en cuivre est nécessaire chez les femmes supplémentées en fer et en zinc.
L’iode
Il intervient dans la production normale d’hormones thyroïdiennes et à une focntion thyroïdienne normale de la maman. Pour le nouveau-né, l’iode participe au fonctionnement normal du système nerveux. Une carence iodée peut être responsable d’une hypertrophie thyroïdienne chez la femme enceinte. Lors du 1er trimestre, un déficit peut être la cause d’apparition de troubles mineurs de développement psychomoteur (anomalies de la vision, de la motricité…) chez le nouveau-né6. Au cours de la grossesse et de la lactation, les besoins en iode sont augmentés de 50 µg/jour, les besoins journaliers se situant entre 150 et 200 µg/jour. L’efficacité d’action est supérieure lorsque l’iode est accompagné de sélénium.
Le magnésium
Le magnésium intervient dans l’équilibre électrolytique et aide au fonctionnement normal du système nerveux. Il contribue à une fonction musculaire normale et au maintien d’une ossature normale. Pendant la grossesse, une carence en magnésium peut se traduit par des crampes musculaires des membres inférieurs, en particulier la nuit et pendant les derniers mois de la grossesse.
Dans ce cas, une supplémentation de 120 mg/j pendant 3 mois est recommandée par le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français.
Le zinc
Le zinc est un oligo-élément indispensable. Il joue un rôle essentiel en contribuant à la synthèse normale de l’ADN et dans le processus de division cellulaire. Il participe à une focntion cognitive normale, au métabolisme normal des macronutriments et au fonctionnement normal du système immunitaire.
Une carence en zinc peut entraîner un risque d’hypotrophie et de malformations5 chez le fœtus.
Les apports recommandés pendant la grossesse sont de 20 à 25 mg/j, presque 2 fois plus que le reste de la population.
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